Jour 1 : de Mulhouse à Zurich, via Lucerne

 Après avoir somnolé pendant quelques heures, la fin du trajet est ponctuée par d'épars lambeaux de brume et les premières percées du soleil dans la bucolique campagne du nord-est de la France.

Comme quoi, il ne fait parfois pas trop mauvais dans l'est.
 Arrivée à Mulhouse, dernière escale française, et premier repérage inopiné d'interrailleurs. Deux gars par-ci, trois jeunes norvégiennes par là. Tout ce beau monde, et moi, monte dans un train, français, direction Bâle. La Suisse, très suisse, pointe le bout de son nez avec ses paysages verdoyants, vallonnés mais pas abrupts, parsemés d'étendues d'eau.

Très peu de traces françaises dans la gare germanophone, y compris aux guichets de la gare où mon interlocutrice parle anglais alors que j'essaie de réserver un train nocturne vers la Slovénie pour le soir-même.

La fameuse couverture.
Et là, c'est le drame. Mais genre, le drame.

Le précieux sésame.
 Après avoir disparu pendant de très longues minutes avec le bout de papier ci-dessus (à gauche), elle revient et m'explique tant bien que mal qu'étant donné que je n'ai pas le papier de droite (la fameuse cover nommé sur le pass), il n'est pas valable et qu'elle ne peut me délivrer la réservation que je souhaite.

Comme ce papier vert (à droite) n'est absolument pas personnel et n'est en fait qu'un formulaire où renseigner quelques informations et les trains empruntés dans le but de le renvoyer à la société InterRail pour les informer des trajets effectués, je l'avais considéré, un peu hâtivement, comme totalement inutile, et laissé chez moi. Je l'ai récupéré, environ trois semaines plus tard.

Non, je n'étais absolument pas abattue et paniquée. Absolument pas.


Train à destination de Zurich, d'où part le train de nuit m'intéressant.
Le contrôleur qui passe à la suite d'un petit bar ambulant ne trouve aucun problème avec mon pass et me le rend d'un bref "OK". Et aucun problème une fois à destination pour obtenir cette réservation, sans avoir à présenté aucun bout de papier autre que des francs suisses.

Direction Lucerne, charmante ville conseillée par deux amies - qui se reconnaîtront si jamais elles passent par là ! - via le lac de Zug, apparemment très prisé des locaux, et quelques tunnels.

Lucerne/Luzern, vue d'une de ses tours.

Un pont couvert piéton en bois enjambe l'embouchure du lac mitoyen et un chemin de ronde s'offrent aux visiteurs. Possibilité de monter dans les tours surplombant la vallée - et d'y érafler son tapis de sol.
Au bord d'un lac et au milieu des montagnes, probablement un lieu de villégiature fort apprécié.
Oui, débiter des platitudes pour ne pas simplement insérer photo après photo dans un article est un art à part entière.

De l'eau et des bateaux.
Un pont. Couvert. Piéton. En bois. Pas moche.









Prochain arrêt : le musée/jardin des glaciers.
On y découvre en vrac le fonctionnement des glaciers (ceux des montagnes, pas des plages), par l'expérience, que -20°C, c'est un peu plus froid que 0°C et la chambre à coucher restauré du découvreur local de restes glaciaires.

Ainsi qu'une étrange expérience ayant pour visée de démontrer une thèse jadis novatrice sur la création des cavités glaciaires. Il semblerait que, tout compte fait, elles ne soient pas le produit de la rotation d'un caillou...

Un caillou qui tourne, qui tourne.
Beaucoup de pieds.

Pour finir, un labyrinthe des glaces (ni celles des montagnes, ni celles des plages, mais celles des salles de bains) où la schizophrénie de tout un chacun laisse libre cours à son imagination.


Retour à Zurich, et embarquement vers l'est en compagnie de gens parlant une langue que je ne sais identifier, peut-être du roumain. La nuit sera longue.
Publié le 20/09/2013.

1 commentaire:

  1. "C'est pas moche."

    (Et j'aime tout particulièrement les légendes des photos :p)

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