Jour 12 : au milieu des Carpates, Roullywood.

Le lendemain matin, suite de la visite de Brașov, en particulier de quelques curiosités architecturales : petite ascension jusqu'à deux tours, une noire et une blanche, pour légèrement surplomber la vieille ville, et avoir une fantastique vue sur LE truc qui saute aux yeux en débarquant.

Quelqu'un a vu quelque chose quelque part, et... pouf !
Brașov, ses arbres et ses toits.


Du rouge, et du vert.
Une église massive, une très étroite, colorée et sympathique ruelle, des courts de tennis tenant compagnie à d'impressionnantes fortifications.

Ensuite, un petit tour dans une cabine qui monte pour un aperçu de la ville et des environs, quelques 300 mètres plus haut.

A l'intérieur d'un téléphérique.

A l'extérieur d'un téléphérique.

Derrière quelque chose.
Après quelques minutes de marche, on accède à un belvédère, à proximité des fameuses lettres d'où le panorama dévoile la ville en contrebas et bien au-delà. Quelques mètres plus loin, le sommet de la Tâmpa offre une vue similaire, dévoilant quelques monts sous les nuages.


Sur un autre versant.
Descente par un chemin alternatif qui permet de découvrir l'autre côté de la colline, par endroit pas trop moche (ci-dessous), par endroit remplis d'usines et autres bâtiments industriels. Une traversée piétonne de la ville plus tard, et revoilà la gare.

Un local a la gentillesse de se renseigner pour moi auprès de l'hôtesse afin que je puisse savoir comment me rendre à Rasnov (et son château, que l'on m'a conseillé plutôt que "celui de Dracula", apparemment petit, très touristique, onéreux et peu spectaculaire). Je me ferai subtiliser quelques kunas et autres dinars dans un bus de ville (gros coup-de-bol, ça aurait être bien bien pire !).

La fréquence des bus effectuant le trajet (environ une demi-heure pour autant que je me souvienne) est spectaculaire (on croiserait presque davantage de cars que de voitures sur la route !).

Apparemment, c'est contagieux. Et c'est le château de Rasnov.
La marche d'approche est un peu longuette, pas vraiment accueillante et... humide (le k-way aura servi, finalement). Pour cette raison, j'essaie le "petit train" (selon les incarnations comme ci-dessous ou un tracteur en locomotive) - qui coûtait autant, 4 lei, que le trajet Brașov-Rasnov, et s'étire sur une distance d'environ 300 mètres...

Un moyen de locomotion.
Mine de rien, la citadelle est impressionnante avec ses larges fortifications, et une fois payée l'entrée (5 lei, avec le demi-tarif accordée sur présentation d'une carte étudiant), la vue à son sommet vaut vraiment le détour.
 
Le château vu de l'autre côté, avec un ciel moins inquiétant et des gens déguisés.

Les villes, la vallée, les bus, les forêts et les montagnes environnantes donnent une très belle image de la Roumanie.
Des stands touristiques et pseudo-reconstitutions parsèment les ruines qui hébergeaient jadis un village entier dont certains murs sont encore à moitié debout et des figurants errent dans des costumes d'époque (mais laquelle ?).


"L'intérieur" de la chose.

Les Carpates.

Rasnov, vue d'en haut.
Un peu de ravitaillement en traversant le village - une (deux, finalement) tomates, quelques abricots, un équivalent local du bretzel. Les commerçants ne parlent pas mieux anglais (j'aurais probablement dû essayer le français en fait) que moi roumain, mais quelques sourires et gestes de la main peuvent faire des miracles.

En gare de Brașov.
Une carte mémoire aussi, achetée dans la gare, pour mettre à l'abri les photos prises. Quelques heures d'attente avant un train que je prendrais jusqu'à Debrecen, en Hongrie.

Et il s'agit d'un train reliant Bucarest et Budapest ! Vous imaginez ça ?!

En gare de Brașov (2).
Un vendeur ambulant vient poser un briquet, un petit carnet et deux autres bricoles à côté de moi et répète la manipulation avec toutes les personnes à proximité.

Les petits oiseaux (que je ne sais déterminer) sont plus vifs que les pigeons, et ce sont donc eux qui récupèrent toutes les miettes lancées par le monsieur assis sur le banc.

En gare de Brașov (3).
Annonce de l'arrivée du train, de sa composition, de sa destination (et de sa provenance) en roumain, en anglais, et... en français. Ce qui fait très étrange, et pas seulement à cause de l'accent de la locutrice.

Toilettes plus potables que la moyenne (avec du savon !), mais pas de compartiments, un grand wagon standard, sièges droits mais assez spacieux.

D'après ma bouteille d'eau (moins minérale qu'en Bulgarie), on descend. D'après le journal de mon voisin d'en face, le baccalauréat existe également en Roumanie.

A proximité de la gare d'Apata, une vache broute au milieu des rails envahis par la verdure sous les regards bienveillants d'une grand-mère et d'un agent de la CFR.

Quelques mots et un journal (brièvement - ma compréhension du roumain est moindre que celle du romain) échangés avec mon vis-à-vis, habitant à Brașov et travaillant au Danemark. Apparemment les croissants fourrés à toutes sortes de choses et la bière sont les classiques de ce train.

La soirée est longue.



Adieu donc à la péninsule des Balkans dans laquelle l'essentiel de mon périple s'est déroulée jusqu'à présent ; l'impression qu'une page se tourne. Peut-être le fait de réentrer dans l'espace Schengen, quitté avec la Slovénie, ou de retrouver l'heure française, abandonnée en franchissant la frontière serbo-bulgare...

Des bricoles en vrac à propos de la Roumanie : le diesel se vend à environ 1,35 euros le litre, pas la peine de faire le trajet pour remplir le réservoir ; un des premiers pays, avec la Bulgarie, dans lesquels les traces d'une cuisine distincte se dégagent, même si les influences françaises, allemandes et italiennes s'y ressentent ; pour les piétons, même topo qu'à Sofia ; voir au milieu de phrases les expressions "transport gratuit" ou "cabinet médical", c'est assez perturbant ; les billets roumains sont très jolis.
Publié le 07/03/2014.

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