Jour 10 : Un soupçon de Sofia, et le train russe.

NB : Dans nombre des pays où je suis passée, pour acheter des billets internationaux, le plus simple (et parfois l'unique solution) est souvent de chercher l'agence de voyages (l'endroit avec des publicités en anglais) située dans la gare et qui assure ce genre de services.

Petit aperçu matinal des rues de Sofia - la sagesse grecque ancienne, bien entendu, ses trolley-bus et ses panneaux (on se fait en fait assez rapidement à l'alphabet cyrillique, pas si éloigné de l'alphabet grec).

Une rue, et des trucs roulant dessus (1).

Déchiffrer le nom des deux rues.

Une rue, et des trucs roulant dessus (2).
La matinée est occupée par une visite guidée gratuite de la ville avec pour guides des étudiants de l'université locale, bénévoles et sympathiques. Presque trois heures occupées de bâtiments administratifs, historiques et religieux, entre rires et anecdotes : le jeu de la famille royale bulgare (qui s'entretue plus ou moins), la raison d'être de chaque bâtiment, la banque construite sur une mare (pour éviter les tunnels), le roi amateur de papillons qui sauvèrent sa vie (lui causant, si ma mémoire est bonne, d'être en retard et d'échapper à un attentat dans l'église de Hagia Nedelja précédemment aperçue), la coopération des différentes religions (des lieux de culte orthodoxes, catholiques, juifs et musulmans cohabitent très proches les uns des autres dans le centre ville), l'absence de rivière traversant Sofia (une particularité assez notable), Cyrille, Méthode ou encore les deux frères fondateurs de l'université.

Les deux bâtiments les plus impressionnants par leur envergure sont la cathédrale orthodoxe de Saint Alexandre Nevski, érigée en l'honneur de soldats russes ayant participé à la libération de la Bulgarie du joug ottoman, et l'atypique basilique Sainte Sophie, plus ancienne église orthodoxe de Sofia (transformée en mosquée, puis en caserne de pompiers, dont la cloche est située à l'extérieur de l'édifice).

Hagia Sofia, aka Sainte Sophie, sainte patronne de la ville.

Église à moitié enterrée, à proximité du métro. Hagia Nedelja à l'arrière de l'arrière-plan.

Une idée de ce qu'est ce bâtiment ?
Il s'agit effectivement d'un établissement thermal, où la noblesse bulgare venait prendre ses bains. On aperçoit une fontaine d'eau chaude (vraiment, je peux témoigner) en bas à droite de l'image.

Le centre ville de Sofia au début du XXième siècle (?).
Petit imprévu pendant la visite : en nous rendant dans une artère souterraine servant pour traverser une grande avenue comme pour accéder au métro afin d'aller y admirer des vestiges du mur d'enceinte romain qui encerclait la cité, la gérante d'un café qui se trouve là nous propose, s'adressant au guide incrédule, de venir voir un petit bout de mur situé au fond de son établissement. Sur un des murs se trouve la représentation ci-dessus.

Au premier plan, écrit en français dans le texte "Des restes d'un édifice public romain transformé en église au Vème. A l'ouest une rue romaine et la plus ancienne construction de Sofia qui soit conservée, l'église Saint Georges construite au IVème siècle."
A noter que ces restes en brique sont encadrés par des appartements particuliers au gauche, un hôtel de luxe au fond, la palais présidentiel à droite et des bâtiments ministériels à l'arrière et que l'accès est gardé par des gardes présidentiels.

Basilique Sainte Sophie.

Saint Alexandre Nevski, le retour.

Un des frères fondateurs de l'université.

La synagogue de Sofia.

La mosquée de Sofia.
Quelques endroits où la beauté antique est un peu moins présente, même si le premier pourrait presque relever de l'art moderne.

No comment ?
Un squat légèrement délabré à gauche. A droite, un poteau.
La photo gag du jour. Oui, c'est ce que vous pensez.
Un truc, en train de se barrer dans un trou.
Ah et figurez-vous que les bulgares mangent généralement ce qu'ils appellent des pizzas (pas beaucoup de (sauce) tomates, avec parfois du maïs) accompagnées de mayonnaise... mais où va le monde ?



Dans la joie et le désordre, quelques réflexions.

Les piétons bulgares sont assez paradoxaux : moins respectueux des petits bonhommes colorés que leurs voisins de l'ex-Yougoslavie, ils attendent néanmoins généralement leur tour lorsque la signalétique existe ; en revanche, à de nombreux endroits, des passages sont tracés au sol, sans autre indication et les voitures s'arrêtent sans protestation pour les laisser passer. Il arrive aussi qu'ils traversent n'importe où (c'était la minute analyse du comportement sociologique des pieds bulgares).

Il y a beaucoup de tramways, de bus (ou Mika ou vestiges de l'ère soviétique, semble-t-il), et de trolley-bus (un hybride entre les deux).

Lorsque je suis passée, avaient lieu des protestations contre le régime en place, les manifestants se réunissant sur la place symbolique de la capitale (eu égard à la chute de l'URSS) demandant la démission des dirigeants et une refonte du système.

Statistiquement (sur un échantillon à deux éléments), les orages semblent fréquents en début/milieu d'après-midi.

Il semblerait, d'après le guide plus haut évoqué, que les vols soient monnaie courante dans le pays.



Et maintenant, un des moments les plus flippants du voyage...

Malgré un affichage en gare assez confus, et un horaire variant d'un tableau et d'une page à l'autre, j'arrive à dénicher le train qui m'amènera en Roumanie, jusqu'à sa capitale, Bucarest.


Le wagon russe.
L'ambiance autour du train est étrange, incertaine. Des wagons semblent roumains, d'autres ukrainiens. Celui dans lequel je suis censée monter, russe. Quand j'ose enfin y monter dedans, on m'interpelle, puis on m'indique par gestes un compartiment qui n'est pas le mien.

De quoi dormir.




4 places, deux couchettes superposées de chaque coté, ressemblant davantage à des canapés en cuir, dans une ambiance ferroviaire du début du siècle dernier. Un peu perdue, et surtout très loin d'être rassurée, je reste là, ne sachant que faire pendant de longues minutes.

Heureusement -je n'aurais sinon probablement pas fermée l'oeil de la nuit - arrive un autre passager (avec qui la communication était possible. L'est pas belle la vie ?), un interrailleur suèdois dans une situation analogue à la mienne.

Le couchage est très confortable, même si nous laissons la porte du couloir ouverte pour pouvoir respirer.
En parlant de couloir...

Le couloir du train russe.
Publié le 24/01/2014.

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